Hé les gars, avez-vous des problèmes de prostate?
Alors que la population masculine vieillit, la santé de la prostate devient une préoccupation de plus en plus courante. La prostate est une glande de la taille d’une noix que l’on ne trouve que chez les hommes et elle produit un liquide légèrement acide qui constitue une partie du sperme. La fonction de ce fluide est d’améliorer la santé et la motilité du sperme. La santé de la prostate est très importante pour la santé reproductive, comme on peut probablement le deviner en raison de sa fonction. Habituellement, les problèmes liés à la prostate surviennent plus tard dans la vie, bien qu’ils puissent survenir à tout âge.
La santé de la prostate comporte deux préoccupations majeures : l’hypertrophie de la prostate et l’inflammation de la prostate. Ces deux problèmes sont souvent liés. Le type le plus courant d’hypertrophie de la prostate est connu sous le nom d’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP).
Choisissez vos activités de manière judicieuse
La prostate peut grossir à la suite d’un traumatisme. L’hypertrophie de la prostate est courante chez certains athlètes et au sein de certaines professions, notamment chez les cyclistes en raison de la nature du siège. Le cyclisme à long terme, surtout sur un siège mal adapté, peut exercer une pression et un stress excessifs sur la prostate et entraîner une inflammation et une hypertrophie. La prostate peut également être infectée par certaines bactéries, ce qui entraîne une prostatite et une hypertrophie. L’infection prostatique est relativement rare, la plupart des prostatites (environ 95 %) sont non bactériennes. Pour le reste des hommes qui n’ont pas d’emploi ou de passe-temps entraînant des problèmes de prostate, la plupart des problèmes sont habituellement causés par des influences hormonales.
Le déséquilibre en œstrogènes et en testostérone peut entraîner le développement de l’HBP et le cancer de la prostate. Habituellement, l’HBP entraîne à long terme au développement du cancer de la prostate, mais l’incidence n’est pas de 100 %. Le cancer de la prostate est l’un des types de cancer les plus fréquents chez les hommes. En fait, on pense que le risque de cancer de la prostate chez les hommes est de 100 %, en supposant qu’ils ne meurent pas d’une autre maladie avant de développer un cancer de la prostate.
Les signes et les symptômes
Certains des premiers signes de problèmes de prostate comprennent la difficulté à commencer une miction, avoir un faible débit urinaire, une miction incomplète (devoir refaire pipi juste après avoir fini) et souffrir de douleurs en urinant. Si vous présentez l’un de ces symptômes, il est important de le faire évaluer par votre médecin pour recevoir un diagnostic précis. Les symptômes seuls peuvent être causés par d’autres raisons et un suivi approprié est donc nécessaire.
Des traitements inadéquats
Il existe de nombreuses options de traitement pour les hommes souffrant d’HBP. La plus courante est le finastéride, un médicament qui bloque la formation de la dihydrotestostérone (DHT). Le problème d’un médicament qui bloque la production de testostérone est évident et l’effet secondaire le plus courant de ce médicament est l’impuissance. Le deuxième effet secondaire le plus courant de ce médicament est une baisse de libido; les choses peuvent fonctionner, mais le patient a peu de désir. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles de nombreux hommes évitent de prendre ce médicament. Il existe d’autres médicaments qui détendent le muscle lisse du pénis, ce qui facilite les mictions. Ces médicaments ne s’attaquent pas à la cause de l’affection, ils ne font que gérer les symptômes et ont eux-mêmes des effets secondaires importants liés à l’impact sur le système cardiovasculaire. Bon nombre de ces médicaments ont été conçus à l’origine pour abaisser la pression artérielle, mais si celle-ci devient trop basse, le corps ne peut plus fonctionner de manière optimale. La fatigue, les étourdissements et d’autres symptômes commencent à se manifester.
Une intervention positive
Heureusement, il existe d’autres interventions qui fonctionnent sans tous les effets négatifs. Il existe toute une variété d’herbes et de nutriments dont les bienfaits pour la santé de la prostate ont été démontrés. Il est important de mener une vie équilibrée en faisant de l’exercice et en suivant un régime alimentaire sain, mais vous pouvez également améliorer votre santé en prenant quelques suppléments.
Le chou palmiste (serenoa repens) et l’ortie (urtica dioica) se sont révélés efficaces pour gérer l’HBP. Cette combinaison, avec seulement 160 mg de chou palmiste et 120 mg d’ortie, s’est avérée aussi efficace que le finastéride sans effets secondaires1. La combinaison fonctionne mieux si elle est prise à long terme, pour des périodes de 6 mois ou plus.
Si les problèmes de la prostate sont dus à un déséquilibre hormonal, l’une des thérapies les plus simples disponibles qui présentent un très faible risque d’effets secondaires est l’usage de Pygeum africans. Cette plante a une capacité anti-inflammatoire et d’équilibre hormonal étonnante qui a été démontrée pour contrôler non seulement les symptômes de l’HBP, mais aussi pour réduire la taille de la prostate. Même avec ses effets hormonaux, il a été démontré qu’elle n’augmente pas le risque de cancer de la prostate. Une revue des études sur le Pygeum a montré une réduction étonnante de 18 % des nycturies (besoin d’uriner la nuit) et une augmentation de 23 % du débit2.
Certains des nutriments les plus simples peuvent même être très efficaces à des doses adéquates. Par exemple, il a été démontré que le zinc se trouve à des niveaux réduits dans le plasma et la prostate des hommes souffrant d’HBP et/ou de cancer de la prostate3. Un supplément contenant à la fois du lycopène et du zinc a été utilisé chez des patients souffrant de prostatite inflammatoire chronique et il s’est avéré réduire l’inflammation de la prostate et les symptômes4.
La vitamine B6 (acide pyridoxal) est un autre nutriment très basique dont on a constaté un effet significatif sur la santé de la prostate. On a découvert que ce nutriment augmentait la survie des hommes chez qui on avait diagnostiqué un cancer de la prostate à un stade précoce5. Il s’agit d’un domaine où des recherches supplémentaires doivent être menées afin de déterminer un mécanisme, mais étant une intervention si sûre, la supplémentation en B6 pourrait prouver le vieil adage « mieux vaut prévenir que guérir ».
Dr Jonathan Beatty ND